Lumière Joyeuse
"Lumière joyeuse de la sainte gloire du Père immortel, céleste, saint, bienheureux
O Jésus Christ; parvenus au coucher du soleil, voyant la lumière du soir,
Chantons le Père et le Fils et le Saint-Esprit : Dieu.
Tu es digne dans tous les temps d’être chanté par les voix bienheureuses,
O Fils de Dieu qui donne la vie, C’est pourquoi la création toute entière Te glorifie."
Hymne chanté tous les soirs dans la liturgie orthodoxe à l'office des vêpres dont la première mention écrite se trouve dans le livre des Constitutions Apostoliques, texte datant de la fin du 3ème siècle ou du début du 4ème. Il est dit que « Lumière Joyeuse » doit être chanté le soir au moment où l’on allume les lampes.
Saint Anastase le Sinaïte (VIIe siècle)
"Certainement, Pierre, il est vraiment bon d'être ici avec Jésus, et d'y être pour toujours. Qu'y a-t-il de plus heureux, qu'y a-t-il de plus sublime, qu'y a-t-il de plus noble que d'être avec Dieu, que d'être transfiguré en Dieu dans la lumière ? Certes, chacun de nous possédant Dieu dans son cœur, et transfiguré à l'image de Dieu doit dire avec joie : Il nous est bon d'être ici, où tout est lumineux, où il y a joie, plaisir et allégresse, où tout, dans notre cœur, est paisible, calme et imperturbable, où l'on voit Dieu : là il fait sa demeure avec le Père et il dit, en y arrivant : Aujourd'hui le salut est arrivé pour cette maison. Là tous les trésors des biens éternels sont présents et accumulés. Là sont présentées comme dans un miroir les prémices et les images de toute l'éternité à venir."
Higoumène du Mont Sinaï, homélie pour la Transfiguration.
Saint Nicolas Cabasilas (1322-1391)
"Ce qu’on aime cause notre joie, qu’on le possède présentement ou qu’on l’espère. Nous nous réjouissons, comme dit Paul, avec la Joie de l'Espérance (Rm 12, 12). L’amour et la joie semblent avoir le même but. Nous puisons notre joie en nous quand nous aimons, nous trouvons aussi notre joie dans les autres, à cause de nous-mêmes.
Parlons maintenant de la joie pure et parfaite. Celui qui vit en Dieu l’aime par-dessus tout et se réjouit de la joie que suscite un tel amour… N’est-il pas raisonnable que cet homme reconnaissant, juste et avisé, aime Dieu et se réjouisse parfaitement en Lui ? C’est pourquoi sa joie doit être constante, solide, extraordinaire et merveilleuse. Elle doit être constante car cet homme vit sans cesse avec ce qui appartient à l’Aimé : ceux qu’il rencontre à tout instant, tout ce qui sert aux besoins de son corps ou ce qui forme la substance de ses pensées ; tout ce qui le fait subsister, vivre, survivre et agir. Il sait que tout est l’œuvre de Dieu, à lui toujours communiquée. Ainsi, tout rappelle en lui le souvenir de Dieu et tout garde Son amour inextinguible. Tout fait ses délices. De même qu’il ne peut s’éloigner de lui-même et ne cesse jamais d’être conscient de lui… Rien ne peut interrompre cette joie ! Nous nous réjouissons non seulement de ceux que nous aimons quand nous sommes en leur compagnie, mais nous nous réjouissons aussi de leurs actions et de tout ce qui a rapport à eux… Les bienheureux se réjouissent de la joie de Christ et ce qui Le réjouit les comble également de joie. Christ est Joie Lui-même et ceux qui participent à Sa joie éprouvent la même intense joie."
Théologien byzantin né à Thessalonique du XIVe siècle, La Vie en Christ.
Saint Séraphim de Sarov (1759-1833)
"Bonjour ma Joie ! Christ est ressuscité !"
Salutation de Saint Séraphim à chaque rencontre.
Saint François d'Assise (1182-1226)
"Que les frères prennent garde de ne pas montrer visage triste et sombre comme les hypocrites, mais qu'ils se montrent joyeux dans le Seigneur, gais et aimables comme il convient."
Première Règle des Frères mineurs – 1221 – De la manière de servir et de travailler
"Comment Saint François, cheminant avec frère Léon, lui exposa ce qu'est la joie parfaite."
La Joie Parfaite – Fioretti 1390
Maître Eckhart (1260-v1329)
"Il est dans l’âme une puissance qui n’est ni touchée par le temps, ni par la chair, qui émane de l’esprit et reste dans l’esprit et est absolument spirituelle. Dans cette puissance, Dieu se trouve totalement, il y verdoie et fleurit dans toute la joie et toute la gloire qu’Il est en lui-même. Cette joie est tellement du cœur, elle est d’une grandeur si inconcevable, que nul ne saurait l’exprimer pleinement avec des mots."
Traités et sermons, Sermon n°2
"On doit donner joie aux anges et aux saints. Ah, merveille au-delà de toute merveille ! Un homme dans cette vie, peut-il donner joie à ceux qui sont la vie éternelle ? Oui, pour de vrai ! Chaque saint a si grand plaisir et joie si inexprimable de chaque œuvre bonne, d’une volonté bonne ou d’un désir ils ont si grande joie qu’aucune bouche ne peut l’exprimer, et qu’aucun cœur ne peut imaginer quelle grande joie ils ont de là ! Pourquoi en est-il ainsi ? Parce qu’ils aiment Dieu de façon tellement démesurée et l’aiment d’un amour si vrai que son honneur leur est plus cher que leur béatitude. Pas seulement les saints ni les anges, plus : Dieu lui-même a si grand plaisir de là, exactement comme si c’était sa béatitude, et son être tient à cela et sa satisfaction et son plaisir. Ah, notez-le maintenant ! Si nous ne voulons servir Dieu pour aucune autre raison que la grande joie qu’ont en cela ceux qui sont dans la vie éternelle, et Dieu lui-même, nous devrions le faire volontiers et avec tout [notre] zèle."
Sermon 6 Justi vivent in aeternum
"Tant que les créatures te consoleront, pourront te consoler, tu ne trouveras jamais de véritable consolation. Mais quand rien ne pourra plus te consoler hormis Dieu, en vérité, Dieu te consolera lui-même et, avec Lui et en Lui, tout ce qui est joie." Le livre de la consolation divine.
Théologien et philosophe dominicain allemand.
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face (1873-1897)
Ma Joie
Il est des âmes sur la terre
Qui cherchent en vain le bonheur
Mais pour moi, c’est tout le contraire
La joie se trouve dans mon cœur
Cette joie n’est pas éphémère
Je la possède sans retour
Comme une rose printanière
Elle me sourit chaque jour.
…
Longtemps encore je veux bien vivre
Seigneur, si c’est là ton désir
Dans le Ciel je voudrais te suivre
Si cela te faisait plaisir.
L’amour, ce feu de la Patrie
Ne cesse de me consumer
Que me font la mort ou la vie ?
Jésus, ma joie, c’est de t’aimer !
Carmélite de Lisieux. Poésie N°45.
Mère Teresa (Üskûb, 1910- Calcutta 1997)
"Il y a beaucoup, beaucoup de gens (des vieux, des infirmes, des malades mentaux, des gens qui n’ont personne, aucun être pour les aimer) qui ont faim d’amour. Et peut-être que cette sorte de faim se trouve dans votre propre maison, votre propre famille. Peut-être qu’il y a une personne âgée dans votre famille, peut-être qu’il y a un malade dans votre famille. Avez-vous jamais pensé que vous pouviez montrer votre amour de Dieu en donnant peut-être un sourire, peut-être rien qu’un verre d’eau, peut-être rien qu’en restant assis là à parler un petit moment ?"
"Vous devez faire de votre maison un centre d’amour brûlant, le soleil de l’amour de Dieu doit d’abord être dans votre maison. Vous devez être cette espérance de bonheur éternel pour votre mari, pour votre femme, pour votre enfant, pour votre grand-père, votre grand-mère, pour vos domestiques – tous ceux qui ont un lien avec vous. Vous travaillez dans une grande entreprise, vous êtes un coopérateur, mais vous ne connaissez même pas vos proches. Là-bas, vous devez être la flamme brûlante de l’amour de Dieu pour les gens qui travaillent avec vous ou qui travaillent pour vous. Est-ce qu’en levant les yeux, ils peuvent voir la joie d’aimer sur votre visage ? Est-ce qu’en levant les yeux, ils peuvent voir la joie d’un cœur pur ? Est-ce qu’en levant les yeux, ils peuvent voir Jésus en vous ?"
"Quand je dis joie, je ne veux pas parler de rires tonitruants ni de cris. Non, cela est trompeur, et peut être là pour cacher quelque chose. Je parle de la profonde joie intérieure qui est en vous, dans vos yeux, votre regard, votre visage, vos mouvements, vos gestes, votre vivacité etc. « Que Ma joie soit en vous », dit Jésus. Quelle est cette joie de Jésus ? C’est le résultat de Son union continuelle avec Dieu, tandis qu’Il faisait la volonté du Père. Vivre en présence de Dieu nous remplit de joie. Dieu est joie. Pour nous apporter de la joie, Jésus S’est fait homme. Marie est la première à avoir reçu Jésus : « Mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. » L’enfant dans le sein d’Élisabeth a tressailli de joie parce que Marie lui apportait Jésus. Ce même Jésus que nous recevons en Communion ; il n’y a aucune différence."
Quand L'amour est là, Dieu est là, p 224, p 364, p 402.
"Que personne, jamais, ne vienne à vous sans qu'il s'en aille meilleur et plus heureux. Soyez l'expression vivante de la bonté de Dieu : bonté sur votre visage, bonté dans vos yeux, bonté dans votre sourire, bonté dans la chaleur de votre accueil."
Abbé Pierre (1912-2007)
"La plus grande joie de la vie, c'est de se sentir utile aux autres.”
“La joie emplit le cœur lorsqu'on a rencontré la certitude que la vie n'est pas un chemin qui va vers rien.”
“Aimer, c'est ma joie dans ta joie, ta joie dans ma joie, et nous ensemble au service de la joie de tous.”
Frère mineur capucin devenu prêtre, fondateur du mouvement Emmaüs. En 1954, l'abbé Pierre lance un appel «Aidez-nous à aider les sans-abri»et crée au Plessis-Trévise la Cité de la Joie, composée de 250 maisonnettes.
Timothée Radcliffe (1945- )
"Une vraie joie, profondément chrétienne, est liée à la capacité de compatir aux souffrances. Autrement, il ne s’agit que d’une jovialité aveugle. Si nos coeurs ne sont pas ouverts à la souffrance, alors notre joie ne sera qu’une gaieté vide. Nous avons besoin de partager non seulement la passion du Christ, mais aussi ses passions : joie, tristesse et même colère. Nous ne pouvons être profondément joyeux que si nous sommes touchés par la crucifixion de ce monde et par les stigmates du Christ que portent les pauvres."
Dominicain britannique, ancien maître de l’Ordre des Prêcheurs. Conférence au chapitre général des franciscains, Juin 2003.
Madeleine Delbrel (1904-1964)
"Car s'il y a beaucoup de saintes gens qui n'aiment pas danser, il y a beaucoup de saints qui ont eu besoin de danser,
Tant ils étaient heureux de vivre : Sainte Thérèse avec ses castagnettes, Saint Jean de la Croix avec un Enfant Jésus dans les bras, et saint François, devant le pape.
Si nous étions contents de vous, Seigneur, nous ne pourrions pas résister à ce besoin de danser qui déferle sur le monde,
et nous arriverions à deviner quelle danse il vous plaît de nous faire danser en épousant les pas de votre Providence.
Car je pense que vous en avez peut-être assez des gens qui, toujours, parlent de vous servir avec des airs de capitaines,
de vous connaître avec des airs de professeurs, de vous atteindre avec des règles de sport.
de vous aimer comme on s'aime dans un vieux ménage.
Un jour où vous aviez un peu envie d'autre chose, vous avez inventé Saint François, et vous en avez fait votre jongleur.
A nous de nous laisser inventer pour être des gens joyeux qui dansent leur vie avec vous."
Assistante sociale, poète, mystique, chrétienne laïque, procès de béatification en cours. Le Bal de l'Obéissance, extrait.
Maurice Zundel (1897-1975)
L'Evangile est la bonne nouvelle de l'Emmanuel : "Dieu est avec nous". Mais comment l'apprendra l'homme d'aujourd'hui, si le sourire de notre amitié ne lui rend pas sensible le visage qu'un cœur humain, ne peut reconnaître qu'à travers un amour humain où il transparaît ? Le Testament de joie est remis entre nos mains, comme le plus urgent appel à notre générosité qui en peut seule assumer l'accomplissement dans le monde contemporain, au cours du temps dont chacun de nous dispose pour s'éterniser.
Oblat de Saint Benoît, prêtre et théologien suisse catholique. Le silence de Dieu.
Louis Chevojon (1820-1898)
Le sourire de Dieu
J'entends dire, ô mon Dieu, que vous êtes sévère,
Qu'on ne peut qu'en tremblant prononcer votre Nom,
Que dans votre justice, et dans votre colère,
Vous jugez, vous frappez, sans pitié ni pardon…
Oh ! qu'il en soit ainsi pour ceux qui vous blasphèment
Ou qui dans leur orgueil s'élèvent contre vous,
Je le comprends, Seigneur !… Mais, pour ceux qui vous aiment,
Ne vous montrez-vous pas le Père le plus doux ?
Vous en avez toujours l'ineffable sourire,
Sourire qui dissipe et chasse nos frayeurs,
Sourire qui nous charme et vers Vous nous attire,
Sourire qui pénètre et qui ravit nos cœurs. →
Prêtre catholique, curé de Notre Dame des Victoires à Paris
Marthe Robin (1902-1981)
La Charité
Il est un grand Amour et c'est la Charité
Qui jaillit, ô mon Dieu, de votre Coeur Sacré
C'est la vraie Charité… La Charité de l'âme
Dédaigneuse du bruit, des louanges et du blâme.
Sans savoir si mes dons seront pour des ingrats.
Je dois ouvrir mon coeur, ouvrir tout grands mes bras,
Aimer qui me chérit, et chérir ceux qui m'aiment
Serait vraiment donner que bien peu de moi-même !
Je veux semer l'Amour, semer la Charité !
Aimer ! N'être éprise que de bonté, de douceur, de justice.
Etre ardente et aimant dans l'entier sacrifice
0ui, l'être pour tout, l'être de tout mon coeur
Avec la volonté d'apaiser, de confondre l'erreur
Sans séparer jamais le feu d'avec la flamme.
Je veux en m'oubliant faire aimer Dieu aux âmes
En me donnant pour tous, sans cesse et sans compter,
Donner, toujours donner, sans vouloir récolter !
Mystique catholique française fondatrice des Foyers de Charité.
Frère Roger (1915-2005)
« La joie parfaite est dans le dépouillement d'un amour paisible. Cette joie n'a pas trop de tout l'être pour éclater.
Ne crains pas de communier aux épreuves d'autrui, n'aie pas peur de la souffrance, car c'est bien souvent au fond de l'abîme qu'est donnée la perfection de joie dans la communion de Jésus-Christ.
La joie parfaite se donne. Celui qui la connaît ne cherche ni gratitude, ni bienveillance. Elle est émerveillement renouvelé face à la gratuité de Celui qui accorde abondance de biens spirituels et terrestres. Elle est reconnaissance. Elle est action de grâce. » (La règle de Taizé, p.40-41)
« La pureté de coeur ne se vit que dans l'oubli spontané et joyeux de sio afin de donner sa vie pour ceux qu'on aime. » (La règle de Taizé, p. 54)
« Celui qui vit dans la miséricorde ne connaît ni susceptibilité, ni déception. Il se donne simplement en s'oubliant lui-même, joyeusement avec toute sa ferveur, gratuitement sans rien attendre en retour. » (La règle de Taizé, p.49)
« Il n'y a pas d'amitié sans souffrance purificatrice. » (La règle de Taizé, p.55)
« Il n'y a pas d'amour du prochain sans la croix. La croix seule donne de connaître l'insondable profondeur de l'amour. » (La règle de Taizé, p.55)
« L'esprit de pauvreté ne consiste pas à faire misérable, mais à tout disposer dans la beauté simple de la création.
L'esprit de pauvreté est de vivre dans l'allégresse de l'aujourd'hui. S'il y a gratuité pour Dieu à dispenser les biens de la terre, il y a grâce pour l'homme à donner ce qu'il a reçu. » (La règle de Taizé, p.58-59)
« Le carême : quarante jours donnés à l'homme pour qu'il s'émerveille dun amour sans nom. » (Vivre l'inespéré, p. 71)
« Pour le chrétien, y a-t-il aujourd'hui une autre démarche que celle qui porte un nom difficile à écrire : la sainteté ? » (Vivre l'inespéré, p. 71)
« Est-il joie plus dense que celle du pardon des offenses ? » (Unanimité dans le pluralisme)
« Le bonheur : il est là, à portée de main. Ne jamais le chercher, il s'enfuirait. Il est dans la vigilance de l'émerveillement. Le bonheur semble parfois disparaître pour longtemps, très longtemps. Pourtant il est là, dans la rencontre d'un regard. » (étonnement d'un amour)
« Œcuménisme signifie "toute la terre habitée", tous les hommes sur la terre. Pas de recherche d'unité chrétienne sans une volonté d'aller partout et de se rejoindre les uns les autres. » (Ta fête soit sans fin, p. 21)
« Esprit Saint, ne permets pas que nos cœurs se troublent, rassure-nous dans nos obscurités, accorde-nous la joie, et nous attendrons dans le silence et la paix que se lève sur nous une lumière d’Évangile. Jésus le Christ, en nos profondeurs Tu discernes cette attente contemplative : une soif emplit notre âme, elle est de nous abandonner en Toi. Jésus notre espérance, avec le peu que nous comprenons de l’Évangile, Tu nous donnes de découvrir ce que Tu attends de nous. Jésus le Christ, dans la prière nos pauvres mots ont souvent peine à exprimer notre désir d’une communion avec Toi, mais déjà Tu nous accueilles. Amen. »
Prière de la Lettre de Taizé « Étonnement d’une joie » en 2000.
Religieux Suisse d'origine protestante par son père Pasteur et ses études en Faculté de théologie protestante, converti au catholicisme en 1972 et Fondateur de la Communauté œcuménique de Taizé en Bourgogne (Saône-et-Loire). Frère Roger a été tué à coups de couteau le 16 août 2005 à Taizé lors la prière commune avec plusieurs milliers de jeunes pèlerins durant les JMJ 2005 de Cologne.