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Paul VI, … et François

François 
"La Joie de l'Evangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours. Dans cette exhortation je désire m’adresser aux fidèles chrétiens, pour les inviter à une nouvelle étape évangélisatrice marquée par cette joie et indiquer des voies pour la marche de l’Église dans les prochaines années." 
"Les chrétiens ont le devoir d'annoncer l'Evangile sans exclure personne, non pas comme quelqu'un qui impose un nouveau devoir, mais bien comme quelqu'un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable. L'Eglise ne grandit pas par prosélytisme mais par attraction."

"Je reconnais que la joie ne se vit pas de la même façon à toutes les étapes et dans toutes les circonstances de la vie, parfois très dure. Elle s’adapte et se transforme, et elle demeure toujours au moins comme un rayon de lumière qui naît de la certitude personnelle d’être infiniment aimé, au-delà de tout. Je comprends les personnes qui deviennent tristes à cause des graves difficultés qu’elles doivent supporter, cependant peu à peu, il faut permettre à la joie de la foi de commencer à s’éveiller, comme une confiance secrète mais ferme, même au milieu des pires soucis."
"Comme croyants, nous nous sentons proches aussi de ceux qui, ne se reconnaissant d’aucune tradition religieuse, cherchent sincèrement la vérité, la bonté, la beauté, qui pour nous ont leur expression plénière et leur source en Dieu. Nous les voyons comme de précieux alliés dans l’engagement pour la défense de la dignité humaine, la construction d’une cohabitation pacifique entre les peuples et la protection du créé."
"Comme je voudrais trouver les paroles pour encourager une période évangélisatrice plus fervente, joyeuse, généreuse, audacieuse, pleine d’amour profond, et de vie contagieuse ! Mais je sais qu’aucune motivation ne sera suffisante si ne brûle dans les cœurs le feu de l’Esprit."

Evangelii Gaudium, la Joie de l'Evangile, 26 Novembre 2013 [1]

Benoit XVI
"L’Église a pour vocation d’apporter au monde la joie, une joie authentique qui demeure, celle que les anges ont annoncé aux bergers de Bethléem la nuit de la naissance de Jésus (cf.Lc 2, 10) : Dieu n’a pas seulement parlé, il n’a pas seulement accompli des signes prodigieux dans l’histoire de l’humanité, Dieu s’est fait tellement proche qu’il s’est fait l’un de nous et a parcouru toutes les étapes de la vie humaine.[…] L’aspiration à la joie est imprimée dans le cœur de l’homme. Au-delà des satisfactions immédiates et passagères, notre cœur cherche la joie profonde, parfaite et durable qui puisse donner du “goût” à l’existence. […] Une grande joie intérieure naît toujours de la rencontre avec Jésus. Mettre sa joie dans le Seigneur : la joie est un fruit de la foi, c’est reconnaître chaque jour sa présence, son amitié : « Le Seigneur est proche » (Ph 4,5) C’est mettre notre confiance en lui, c’est grandir dans la connaissance et dans l’amour pour lui. […]
La joie est intimement liée à l’amour : ce sont deux fruits de l’Esprit inséparables (cf. Ga 5, 23). L’amour produit la joie et la joie est une forme d’amour.[…] Si parfois le chemin du chrétien est difficile et l’engagement de fidélité à l’amour du Seigneur rencontre des obstacles et même des chutes, Dieu, dans sa miséricorde, ne nous abandonne pas. Il nous offre toujours la possibilité de retourner à lui, de nous réconcilier avec lui, de faire l’expérience de la joie de son amour qui pardonne et accueille à nouveau. Recourez souvent au Sacrement de Pénitence et de Réconciliation ! C’est le sacrement de la joie retrouvée.[…] Nous ne pouvons pas garder pour nous la joie de la foi : pour qu’elle puisse demeurer en nous, nous devons la transmettre. Saint Jean l’affirme : « Ce que nous avons vu et entendu nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous […] Tout ceci nous vous l'écrivons pour que notre joie soit complète » (1 Jn 1, 3-4)."
Du Vatican, le 15 Mars 2012, message du Pape Benoit XVI à l'occasion de la XXVIIe Journée Mondiale de la Jeunesse. [2]

Jean-Paul II 
"Seigneur notre Dieu, donne à la présence visible et courageuse des religieux dans le monde d’être signe parlant de ton amour. Permets que, chez le disciples que tu as choisis et établis dans la vie religieuse, la clarté de leur message, le don sans retour de leurs personnes, le désintéressement de leurs services, leur fidélité dans la prière, soient perçus par des jeunes comme des appels de la grâce. Accorde aux Instituts qui ont tant apporté à ton Eglise de voir des vocations nombreuses le rejoindre afin que soit poursuivie leur irremplaçable mission. Seigneur Jésus-Christ, donne à ceux que tu as bien voulu appeler tes amis de connaître en plénitude la joie que tu as promise: la joie de te louer, la joie de servir leurs frères, la joie de demeurer en ton amour. A tous ses fils religieux, clercs et laïcs, à tes filles religieuses, aux membres des Instituts séculiers, accorde Seigneur l’appui de ta grâce et l’abondance de tes Bénédictions !"
Fourvière, 5 octobre 1986 

"Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur… Le Seigneur est proche" (Ph 4, 4-5).
A travers ces paroles de l'Apôtre Paul, la Liturgie nous invite à la joie. C'est le troisième dimanche de l'Avent, précisément appelé pour cette raison, Dimanche "Gaudete". Ce sont les paroles par lesquelles le Serviteur de Dieu, le Pape Paul VI, voulut intituler, en 1975, sa mémorable Exhortation apostolique sur la joie chrétienne, "Gaudete in Domino!"L'Avent est un temps de joie, car il fait revivre l'attente de l'événement le plus heureux de l'histoire:  la naissance du Fils de Dieu, né de la Vierge Marie. Savoir qu'il n'est pas loin, mais proche, qu'il n'est pas indifférent, mais plein de compassion, qu'il n'est pas un étranger, mais un Père miséricordieux qui nous suit avec amour dans le respect de notre liberté:  tout cela est le motif d'une joie profonde sur laquelle l'alternance des événements quotidiens n'a pas de prise. Une caractéristique incomparable de la joie chrétienne est que celle-ci peut coexister avec la souffrance, car elle est entièrement basée sur l'amour. En effet, le Seigneur qui "est proche" de nous, au point de devenir un homme, vient nous communiquer sa joie, la joie d'aimer. Ce n'est qu'ainsi que l'on comprend la joie sereine des martyrs même dans l'épreuve, ou le sourire des saints de la charité face à celui qui est dans la peine:  un sourire qui ne blesse pas, mais qui console.
"Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi" (Lc 1, 28). L'annonce de l'Ange à Marie est une invitation à la joie. Demandons à la Sainte Vierge le don de la joie chrétienne.
Angélus, 3e dimanche de l'Avent, 14 décembre 2003

"Très chers frères et soeurs!
Le joyeux Alleluia de la Pâque retentit également en ce jour. La page de l'Evangile de Jean d'aujourd'hui souligne que le Ressuscité, le soir de ce jour, apparut aux Apôtres et "leur montra ses mains et son côté" (Jn 20, 20), c'est-à-dire les signes de la passion douloureuse imprimés de façon indélébile sur son corps, également après la résurrection. Ces plaies glorieuses, qu'il fit toucher huit jours plus tard à Thomas, incrédule, révèlent la miséricorde de Dieu, qui "a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique" (Jn 3, 16). Ce mystère d'amour se trouve au centre de la liturgie d'aujourd'hui du Dimanche in Albis, dédié au culte de la Divine Miséricorde.
Le Seigneur ressuscité offre en don à l'humanité, qui semble parfois égarée et dominée par le pouvoir du mal, par l'égoïsme et par la peur, son amour qui pardonne, qui réconcilie et ouvre à nouveau l'âme à l'espérance. C'est l'amour qui convertit les coeurs et qui donne la paix. Combien le monde a besoin de compréhension et d'accueillir la Divine Miséricorde !
Seigneur, Toi qui par ta mort et ta résurrection révèles l'amour du Père, nous croyons en Toi et nous te répétons aujourd'hui avec confiance:  Jésus, j'ai confiance en Toi, aies pitié de nous et du monde entier. La solennité liturgique de l'Annonciation, que nous célébrerons demain, nous pousse à contempler avec les yeux de Marie l'immense mystère de cet amour miséricordieux qui naît du coeur du Christ. Aidés par Elle, nous pouvons comprendre le sens véritable de la joie pascale, qui se fonde sur cette certitude:  Celui que la Vierge a porté dans son sein, qui a souffert et qui est mort pour nous, est véritablement ressuscité. Alleluia!"

Solennité de la Divine Miséricorde, message posthume, 3 avril 2005

Paul VI
" La Joie pascale n'est pas seulement celle d'une transfiguration possible: elle est celle de la nouvelle Présence du Christ ressuscité dispensant aux siens l'Esprit Saint pour qu'il demeure avec eux. Ainsi l'Esprit Paraclet est donné à l'Eglise comme principe inépuisable de sa joie d'épouse du Christ glorifié."
"En Dieu lui-même, tout est joie parce que tout est don." 
Gaudete in Domino, La joie chrétienne, 9 Mai 1975 [3]