Imprimez cet page Recommendez à un ami

Jean-Sébastien Bach (1685-1750) 
"Jesus bleibet meine Freude, meines Herzens Trost und Saft,
Jesus wehret allem Leide, er ist meines Lebens Kraft, meiner Augen Lust und Sonne, meiner Seele Schatz und Wonne; Darum laß ich Jesum nicht aus dem Herzen und Gesicht.
Jésus reste ma joie, ma consolation et la sève de mon cœur,

Jésus s’oppose à toutes les souffrances, il est la force de ma vie, le plaisir et le soleil de mes yeux, le trésor et le délice de mon âme ;
C’est pourquoi je ne laisserai jamais Jésus hors de mon cœur et de ma vue."

Fervent luthérien, cantor à l'Eglise saint Thomas de Leipzig de 1723 à sa mort, il écrit sa musique à la gloire de Dieu. Final de la cantate BW147.

Transcription pour piano, Alexis Weissenberg.
 


François-René de Châteaubriand (1768-1848) 
"Celui qui aime est toujours dans la joie : il court, il vole, il est libre, et rien ne le retient ; il donne tout pour tous et possède tout en tous, parce qu'il se repose dans ce bien unique et souverain qui est au-dessus de tout et d'où découlent et procèdent tous les biens."
Ecrivain, ambassadeur et ministre des Affaires étrangères en 1823-24, se convertit à la foi lors de la rédaction du Génie du Christianisme au décours du décès de sa mère.
Le Génie du Christianisme, 1802.


Henri Bergson (1859-1941)
"Les philosophes qui ont spéculé sur la signification de la vie et sur la destinée de l'homme n'ont pas assez remarqué que la nature a pris la peine de nous renseigner là-dessus elle-même. Elle nous avertit par un signe précis que notre destination est atteinte. Ce signe est la joie. Je dis la joie, je ne dis pas le plaisir. Le plaisir n'est qu'un artifice imaginé par la nature pour obtenir de l'être vivant la conservation de la vie ; il n'indique pas la direction où la vie est lancée. Mais la joie annonce toujours que la vie a réussi, qu'elle a gagné du terrain, qu'elle a remporté une victoire : toute grande joie a un accent triomphal. Or, si nous tenons compte de cette indication et si nous suivons cette nouvelle ligne de faits, nous trouvons que partout où il y a joie, il y a création : plus riche est la création, plus profonde est la joie. "

Philosophe d'origine juive converti à la chrétienté. L'énergie spirituelle, 1919, extrait lu par Jean Vilar (1971).


Friedrich von Schiller (1759-1805)
Joie ! Joie ! Belle étincelle divine,
Fille de l’Elysée,
Nous entrons l'âme enivrée
Dans ton temple glorieux.
Ton magique attrait resserre
Ce que la mode en vain détruit ;
Tous les hommes deviennent frères
Où ton aile nous conduit. 

Ode à la Joie, poème, 1785.


Ludwig van Beethoven (1770-1827) 
Hymne interprété par l'Orchestre d'harmonie des jeunes de l'Union européenne, sous la direction d'André Reichling. Arrangement musical d'Herbert von Karajan. 9e symphonie.


Emile Verhaeren (1855-1916)
"Oh ces larges beaux jours dont les matins flamboient !
La terre ardente et fière est plus superbe encor
Et la vie éveillée est d'un parfum si fort
Que tout l'être s'en grise et bondit vers la joie.
Soyez remerciés, mes yeux,
D'être restés si clairs, sous mon front déjà vieux,
Pour voir au loin bouger et vibrer la lumière ;
Et vous, mes mains, de tressaillir dans le soleil ;
Et vous, mes doigts, de vous dorer aux fruits vermeils
Pendus au long du mur, près des roses trémières." 
La Joie, poésie.


Rabindranàth Tagore (1861-1941)
"Je dormais et je rêvais que la vie n’était que joie. Je m’éveillais et je vis que la vie n’est que service. Je servis et je compris que le service est joie."
"Que tous les accents de joie se mêlent dans mon chant suprême – la joie qui fait la terre s'épancher dans l'intempérante profusion de l'herbe ; la joie qui sur le large monde fait danser mort et vie jumelles ; la joie qui précipite la tempête – et alors un rire éveille et secoue toute vie."
Ecrivain, poète, philosophe hindou né à Calcutta, prix Nobel de littérature 1913. Gitanjali – L'offrande lyrique.


Paul Ricoeur (1913-2005)
"L'homme, c'est la Joie du Oui dans la tristesse du Fini."
Philosophe français protestant.


Maurice Carême (1913-2005)
Joie
"Joie de je ne sais quoi,
Joie du vent, joie de la feuille,
Joie flamme d’écureuil,
Joie de myrtille au bois.

Joie d’être un peu de givre
Sur la branche au printemps,
Joie de ne jamais suivre
Que les chemins montants.

Maurice Carême, écrivain et poète belge.


Patrice de La Tour du Pin (1911-1975)
Psaume de tous mes temps
Tourné vers toi, je t'expose ma charge :
par ta lumière, allège-la !
Puisque mon temps n'est pas achevé à son terme,
mon histoire à son dénouement,
Puisqu'à toute vie pour sa mort,
tu découvres ton avenir,
A mesure que je le dépense,
ton héritage peut grandir.
Oui, je le crois, mais aide ma parole,
serre-la sur la tienne pour la protéger.
Car sans toi ma défaite est irrévocable,
je me détacherai, la désertion me tentera.
Lorsque je fus noué dans le sein de ma mère,
ne me formais-tu pas pour l'alliance avec toi ?
Et quand d'autres noeuds se dénouèrent,
ne m'as-tu pas greffé sur celui de la vie ?
Tu n'es pas Dieu à bloquer ses approches,
mais qui veut te prendre est saisi.
Et que puis-je ajouter à ton nom de Seigneur ?
Des mots, des inflexions, tout l'inutile de ma voix.
Mon Dieu, tu n'es pas un Dieu triste,
ta nuit brûle de joie.
Psaume d'un troisième temps, 1970-1972
Poète et mystique catholique fervent. Il publie à 19 ans La Quête de Joie.
  En 1964 les responsables de la mise en œuvre de la réforme liturgique décidée par le deuxième Concile du Vatican demandèrent la collaboration de Patrice de La Tour du Pin à cette gigantesque entreprise de traduction et de création littéraires. Ce travail communautaire réunissant des équipes d'exégètes, de théologiens, de liturgistes, et de responsables pastoraux, fournit depuis près de 50 ans les mots de leur prière aux assemblées liturgiques des catholiques francophones du monde entier.


Paul Verlaine (1844-1896)
O mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour
Et la blessure est encore vibrante,
O mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour.

Poète français né à Metz et mort à Paris.